C’est un soir, ou plutôt, une soirée de juin. Philastère se réveille en sursaut. Empli de paranoïa, il avait pris l’habitude de dormir la fenêtre fermée, peut-être de peur d’oublier encore qu’il devait dormir. Son petit appartement sentait une odeur de craie âcre et usée. La puanteur de celui-ci ne l’aidait pas du tout à se rassurer lors de ses pensées nocturnes. Philastère possède une peau d’une teinte de blanc éclatant, il est un plutôt beau jeune homme et semble avoir entre 15 et 50 ans. Un âge plus ou moins avancé selon les courants actuels de pensée. Il n’a pas d’avis ni d’esprit critique, de toute façon, cela ne lui servirait pas. Sa courte vie est toute tracée, une vie d’une banalité mortelle. Sans aucune âme ni émotion. Telle est la vie destinée aux sans-âmes. Telle est la vie que mérite Philastère pour le restant de ses jours.
Philastère n’a pas de grandes capacités physiques, pour autant, il n’est pas spécialement mauvais partout, il est simplement d’une banalité moyenne dans tous les domaines. La course, la marche, le vélo, etc. etc.
Je ne l’aime pas, je le déteste pour ainsi dire. Je ressens même des petites décharges électriques de sadisme qui transpercent l’entièreté de mes membres dès que je lui inflige l’un de mes choix, aussi cruel soit-il. Je ne pourrais pas vous l’expliquer, vous ne comprendriez pas.
Je vous l’assure, Philastère est ma bénédiction et je suis son Bourreau… Tel est le lien indéfectible qui nous lie tous deux. Jamais ce lien ne pourra être rompu, voilà une destinée toute tracée pour nous deux. Celle du maître et de l’esclave. Celle qui nous lie.
Dans les mouvements saccadés des fenêtres de Philastère, il comprit que la journée venait de débuter son cours. Une fois toute sa tête remise en place, il put enfin prendre son petit-déjeuner : un bol de riz nature et des sortes de pilules en forme de croissant de lune, appelées « oblivisci ». Une pilule que prend Philastère tous les jours pour ses réveils nocturnes. Philastère suit une routine depuis déjà très longtemps, il le sait. Pourtant, il n’a jamais l’impression d’une lassitude qui pourrait subvenir face à cette répétition quotidienne. C’est en effet plutôt l’inverse, il éprouve un profond sentiment de réconfort lorsqu’il vit selon les choix qui lui sont imposés. Peut-être a-t-il seulement besoin d’en finir…
30 minutes passèrent depuis que Philastère avait englouti son déjeuner. Il avait pris pour habitude de manger lentement, particulièrement le matin. Une fois qu’il avait rangé ses couverts, il se dirigea vers son armoire située dans sa chambre. Celle-ci était particulièrement grande comparée à lui, il était frêle et petit. Ce contraste entre l’immensité de l’armoire et son petit corps donnait une impression pour le moins… étrange.
Je l’ai pas lu mais good job 😌👌
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