Je ne l’aime pas, je le déteste pour ainsi dire. Je ressens même des petites décharges électriques de sadisme qui transpercent l’entièreté de mes membres dès que je lui inflige l’un de mes choix, aussi cruel soit-il. Je ne pourrais pas vous l’expliquer, vous ne comprendriez pas.

Je vous l’assure, Philastère est ma bénédiction et je suis son Bourreau… Tel est le lien indéfectible qui nous lie tous deux. Jamais ce lien ne pourra être rompu, voilà une destinée toute tracée pour nous deux. Celle du maître et de l’esclave. Celle qui nous lie.

Dans les mouvements saccadés des fenêtres de Philastère, il comprit que la journée venait de débuter son cours. Une fois toute sa tête remise en place, il put enfin prendre son petit-déjeuner : un bol de riz nature et des sortes de pilules en forme de croissant de lune, appelées « oblivisci ». Une pilule que prend Philastère tous les jours pour ses réveils nocturnes. Philastère suit une routine depuis déjà très longtemps, il le sait. Pourtant, il n’a jamais l’impression d’une lassitude qui pourrait subvenir face à cette répétition quotidienne. C’est en effet plutôt l’inverse, il éprouve un profond sentiment de réconfort lorsqu’il vit selon les choix qui lui sont imposés. Peut-être a-t-il seulement besoin d’en finir…

30 minutes passèrent depuis que Philastère avait englouti son déjeuner. Il avait pris pour habitude de manger lentement, particulièrement le matin. Une fois qu’il avait rangé ses couverts, il se dirigea vers son armoire située dans sa chambre. Celle-ci était particulièrement grande comparée à lui, il était frêle et petit. Ce contraste entre l’immensité de l’armoire et son petit corps donnait une impression pour le moins… étrange.

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